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Double-Face, rêve 34

Même si Double-Face est en éclipse en ce moment, ça ne l'empêche pas d'être toujours aussi mentalement envahissant. Je me rends compte que malgré les semaines qui passent, il y a toujours au moins quelques minutes dans chaque journée où je pense à lui. Pas comme un adolescente énamourée, mais ça oscille entre la mélancolie du souvenir d'un moment déjà passé qui pourrait ne jamais se reproduire (très très probable) et l'analyse (objective?) de toute cette situation. Quoi qu'il en soit, je ne peux pas m'en dépêtrer, c'est quand même fou. (Il faut rappeler aux nouveaux que je ne suis pas amoureuse de Double-Face, et que sa persistance mémorielle est un phénomène assez complexe et difficile à expliquer)

Bref, quand Double-Face n'est pas là, il se pointe dans mes rêves sans carton d'invitation. De temps en temps il y a quelques scènes d'amour façon film de série B, parfois il y a des rêves complètement farfelus, enfin comme des rêves quoi, avec moult labyrinthes, personnages étranges, actions délirantes et symboles curieux (des dindes, par exemple). Là, on est dans la catégorie comédie dramatique à la française. Je suis dans un hôtel, genre grand hôtel abandonné (mais pas en ruine, juste vide, type les vacances sont finies), papier peint baroque et méridiennes moëlleuses.Je suis dans mon hôtel donc, et là arrive Double-Face (évidemment, c'est un rêve, donc cela ne m'étonne pas). Ma chambre est vide (tout à fait normal), il a l'air un peu embarrassé (film français: "il faut qu'on parle, j'ai quelque chose à te dire"). Il me dit "est-ce que tu peux t'allonger", et je m'allonge sur la moquette (rouge). Jusque là, pour un rêve c'est un peu banal. Bon. Il s'allonge à côté de moi et me prend des ses bras avec un soupir de désespoir (musique piano, fin de l'innocence, sentiment d'une catastrophe imminente), et me dit qu'il a bien réfléchi, qu'il trouve irrésistible tout ce que je fais pour lui (curieux car je ne fais justement rien, que c'est très mignon (jamais, jamais le vrai Double-Face ne qualifierait quoi que ce soit de mignon. Qu'il ne veut pas me faire de mal, et qu'il a décidé d'être sérieux, et que par conséquent il faut arrêter là (c'est à dire pas très loin). Il me serre fort dans ses bras (ambiance film de GI américain qui va bientôt mourir), et il s'en va. Je précise que je suis comme une andouille sur ma moquette. Mon esprit est terriblement triste, dans les fait c'est comme s'il m'avait dit adieu. Je prends un train, et me demande si je dois lui envoyer un message pour lui demander si ça veut dire qu'on ne se reverra jamais. Je passe tout le voyage à reformuler ledit message, qu'au final je n'envoie pas. Fin.

Je me suis réveillée dans un état d'esprit étrange, à la fois résignée, anxieuse et triste. Il y a déjà quelques semaines que je me dis qu'il a dû se lancer dans une nouvelle affaire de couple, et que si c'est le cas il va juste disparaitre totalement de ma vie et en plus je ne saurai même pas, et dans un an il me parlera en passant et je découvrirai qu'il est marié. Un truc du genre. C'est très curieux de s'imaginer un scénario pareil, mais qui est somme toute le plus probable. Bref. C'est bientôt mon anniversaire, je verrai déjà s'il s'en souvient (ce serait une grande preuve d'affection, connaissant l'énergumène). Tiens d'ailleurs, c'est aussi en général un moment de fugace réapparition de Fantomas, qui partage son jour anniversaire avec le mien, enfin à un jour près.

Je ne peux pas aller dans la ville de Double-Face avant fin juin, et d'ici là il a le temps de trouver tout un harem! Quant à Fantomas... pareil, on verra selon la teneur du traditionnel message d'anniversaire. Sur ce, c'est tout pour aujourd'hui.