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Fantomas contre Double-Face

posté le 21-09-2015 à 20:37:42

The age of aquarius

La conjoncture astrale doit être bonne, cette semaine j'ai reçu deux signes de vie de mes énergumènes!

 

- un signe de vie de Fantomas, qui me demande de mes nouvelles. Apr-s deux trois banalités d'usage je lui suggère de partir en week end, il me demande où, je lui donne deux idées: il arrête de répondre, normal. C'était sa communication bi-annuelle (il faudrait qu'il se méfie, ça devient trimestriel presque!)

 

- un de Double-Face pendant que je tentais de ne pas penser à son corps de rêve (échec total), et le lendemain du réveil de Fantomas (c'est vraiment fou à quel point leurs interventions sont souvent rapprochées, si j'étais mystique je prendrais ça pour un signe du destin). Bref, là il y a plus de matière (enfin façon de parler). Double-Face donc me demande de mes nouvelles. Je lui en donne et lu idemande des siennes. Je lui dis au passage que je vais bientôt venir dans sa ville - les dates ne collent pas. Il m'annonce qu'il va emménager avec sa nouvelle dulcinée fort prochainement. Heureusement il ne peut pas voir mon air désespéré. Je lui souhaite bien du bonheur, prospérité, etc. Je me dis qu'il ne va pas répondre et m'apprête à aller ruminer mon désarroi avec un paquet de Shokobons et une glace Haagen-Dazs, tout en me demandant pourquoi il tient à me remuer le couteau dans la plaie. Surprise, il me répond (accrochez-vous, on est proche de la déclaration d'amour): "Ca van tout se passe bien mais ça me manque de ne pas te voir et de ne plus avoir trop de tes nouvelles". 

J'abandonne mon saladier de Shokobons - de toute façon il est 2h du matin et ce n'est pas une heure à se bâfrer de chocolats - et je relis 154 fois le message. Je vérifie qu'on n'est pas le premier avril, et je lui réponds bêtement que ça me manque aussi, mais que s'il veut il peut avoir des nouvelles quand il veut. 

Il me répond que quand même c'est pas pareil, et que moi aussi je peux lui en demander quand je veux. Je lui réponds de ne pas trop m'encourager, sinon il va se retrouver avec un message toutes les 10 minutes et se sentir harcelé. Il me demande si le harcèlement implique que je serais également capable de lui sauter dessus en cas de synchronisation de nos agendas. Je lui réponds de mon air le plus innocent que bien évidemment je sais me tenir. 

Que j'attendrais au moins 10 minutes avant de lui sauter dessus.

Il me dit (deuxième infarctus) : d'accord mais il faudra plus me laisser de traces (rapport à une certaine propension de ma pomme à mordre dans le cou).

Je lui demande si tous les coups sont permis du moment qu'il n'y a pas de traces. Il me dit que c'est à peu près ça.

Il ajoute quand même que d'ici que la conjonction des planètes nous permette un alignement des créneaux on a le temps de rêver, mais sur le principe on se comprend. 

 

Bref. Je vois qu'on en est toujours au même stade, et comme je ne comprends pas trop comment marche son psychisme, j'ai arrêté d'essayer de comprendre (idem pour Fantomas, pourquoi surgit-il du néant pour entamer une demi-conversation qu'il ne finit jamais? faudrait-il que je lui propose directement de ne pas en rester au stade amical? faut-il essayer de comprendre un jeune homme qui se propose d'être mon amant avant de faire comme si de rien n'était? Mystère, vous ne le saurez même pas au prochain épisode de Fantomas, un univers impitoyable....).Tout ceci est fort intrigant (ou alors c'est moi qui suis cinglée, mais ça va, je le vis bien).

 

En tout cas voilà qui a égayé une semaine quelque peu pluvieuse... Je vous laisse en attendant le prochain cycle!

 

 

 

 

 


 
 
posté le 21-08-2015 à 17:43:15

Acte III : oscilloscope et montagnes russes

Image : Jack Vettriano

 

On a atteint l'acte trois. Je suis passée dans la ville de Double-Face hier. Je lui ai dit que j'étais là, s'il avait une heure pour prendre un café et me raconter ses dernières aventures, comme il m'avait dit qu'il voudrait bien me voir, etc. 

 

Il n'était pas disponible (je ne sais même pas pourquoi je le mentionne d'ailleurs! c'était prévisible). Je lui ai dit que ça n'était pas grave, et il me dit "oui mais c'est pas de chance car le seul jour où tu viens je n'étais pas là alors que j'avais des jours libres avant et après". Bon ben voilà, bad karma forever!

 

Je lui ai dit de l'air le plus léger possible que ce serait en 2016, tant pis! Car je ne reviendrai probablement pas avant. J'en étais déjà à me résigner à essayer de l'oublier quand la conversation a pris un tour inattendu. 

 

Une heure après mon "Bon, OK, en 2016 alors" pseudo enjoué, genre je ne suis pas du tout au bord du chagrin d'amour, je suis une fille forte et désinvolte, il me répond "ou alors en décembre pour mes trente ans tu viendras me faire ma fête".

 

Après être tombée de ma chaise de stupeur, je lui réponds de ne pas me faire des propositions comme ça parce que je saurai m'en souvenir et que de toute façon d'ici là il aura basculé dans le côté obscur de la raison et de la vie rangée. Il me dit "J'espère que tu sauras m'en détourner". Je lui réponds que c'est pas un service à lui rendre, mais il me dit (attention c'est festival): "avec le corps que tu as des services comme ça ne se refusent pas". 

 

Bon. Là je suis à la limite de l'hystérie, il faut imaginer la scène, moi chez moi en train de prétendre faire la conversation à une voisine passablement ennuyeuse et ce message qui arrive en plein milieu. Inutile de dire que j'ai eu du mal à me concentrer sur les vertus du fenouil et les commérages de quartier... Je ne réponds rien, désorientée, et il me relance comme quoi c'était dommage que je n'ai pas pu venir à un autre moment car désormais ce serait compliqué. Je lui réponds "Voire même impossible". Il me dit que non, mais qu'il faudra se voir à l'extérieur, ce qui de toute façon dans mon cas est quasi impossible avant décembre (son anniversaire donc), et je lui dis que comme ça d'ici décembre j'aurai le temps de me faire à l'idée que je ne peux pas décemment lui sauter dessus en plein café ni en pleine rue, ce qui de fait limitera ma déraison même si je suis assez peu optimiste sur ma capacité à pouvoir me le sortir de la tête et à lui résister une fois en face de lui, car au fond je n'ai pas du tout envie d'être raisonnable. Il me répond que ça n'est en effet pas raisonnable, mais que c'est tentant.

 

Moi je suis à moitié décomposée de frustration - il faut préciser q'à ce moment il est déjà 3h du matin, et que la conversation a été filée pendant des heures, suite à entraînement sportif, passage de voisine, apéro et autres retardements. 3h du matin donc, la conversation dérape un peu et le voilà parti à me suggérer toutes sortes d'activités torrides à partager (dans un autre monde ou une autre vie surement). Vers 5h du matin, je finis par m'endormir... et en me réveillant trois heures plus tard, je vois son dernier message:

"je suis à la limite de te demander une photo de toi en lingerie, mais ce n'est ni approprié ni raisonnable".

 

Là je dois évidemment cligner fortement des yeux puisque je n'y comprends plus rien, et voyant que je n'avais pas répondu il s'excuse pour ses égarements nocturnes en me disant qu'il est un peu à cran et que ça lui donne certaines envies assez intenses. Je tente une réponse sur le mode de l'humour en lui disant qu'il ne fallait pas me mettre des idées comme ça dans la tête, surtout que je suis très influençable à 5h du matin.

Il me répond "et moi très désinhibé".

Moi: "parce que ça t'arrive vraiment d'être inhibé?"

"Disons que d'habitude je sais me contenir."

"Heureusement parce que si dès que tu vois une fille ça te fait cet effet ta vie doit être compliquée!"

"En effet. Mais ça ne le fait qu'avec toi. Dommage que tu sois pas là, mais si tu avais été là je ne répondais plus de mes actes".

"Du coup heureusement que je suis loin, et que je me suis endormie avant de dire ou faire n'importe quoi" (rapport à sa demande de photo)

"Dommage, tu veux dire."

 

Pour détourner son attention je lui ai dit qu'il était donc aussi incontrôlable que Hulk, mais en plus sexy. Il me répond qu'il ferait mieux d'aller dormir pour calmer ses ardeurs. " Comme ça tu te réveilleras zen et raisonnable!"

"J'en doute mais on verra la prochaine fois."

"En même temps vu la que la probabilité que je puisse te plaquer contre un mur dans la prochaine décennie est proche de zéro, autant que je m'habitue tout de suite à une certaine frustrattion!"

"On verra bien" (c'est son mantra je pense).

 

Conclusion: que faut-il penser de cette échange?

 

 

 

 


 
 
 

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